dimanche 1 février 2009

Dérive autoritaire

Mon blog aborde d'habitude des sujets assez... légers.
Aujourd'hui, je pousse mon coup de gueule.

Allons nous tout droit vers un régime autoritaire ?

Après la reprise en main de la justice, l'asservissement de l'audiovisuel public, l'omniprésence médiatique...

Notre président se heurte à des gens mécontents. Il n'est pas accueilli comme il le voudrait.
Du coup, il vire le préfet de la Manche (nommé depuis 6 mois seulement) et le chef de la police du département. C'est ce qui s'est passé suite à un déplacement à St Lô dans la manche. Ne pouvant pas interdire aux gens de manifester leur mécontentement, il reproche qu'on n'ait pas gardé les manifestants loin de lui et surtout loin des médias.
Bien sûr, l'Elysée dément le rapport entre ces 2 événements.

Ça devient pourtant une habitude. On avait déjà eu l'épisode Christian Clavier. Le Président avait démis Dominique Rossi de ses fonctions de chef de la police quand la villa Corse de Christian Clavier a été occupée par des militants.

Est-ce que ce n'est pas de l'abus de pouvoir ?

Partout où il ira, Nicolas Sarkozy n'aura qu'à engager des figurants bien dociles qui applaudiront à chacune de ses belles paroles. Plus de manifestation. Plus de mouvements de foule. Plus de personnes virées ou mutées !

Non, mais où va t-on ??

jeudi 29 janvier 2009

Cache-cache



mardi 27 janvier 2009

Rencontre parents-prof

Comme ça fait du bien d'entendre des louanges sur votre progéniture.
Aux dires des professeurs du Minimoy, il est agréable, toujours souriant, très ouvert.
Dans certaines matières, il est même moteur et ses questions permettent de faire avancer le cours. Pas peu fière la môman !!

Ils disent de lui qu'il est gentil.
Qu'il est vif et qu'il comprend vite. Quelques fois même il comprend trop vite et il faut le freiner pour qu'il laisse aux autres le temps de participer. Ça, c'est en math. Il a de qui tenir : papi, mamie étaient profs de math, tonton G. l'est aujourd'hui.
Il participe bien à l'oral.
Il a fait des gros progrès depuis le début de l'année. Il est sur la bonne voie.

J'étais absolument ravie.

Du coup, la Brindille était un peu jalouse, elle qui ramène toujours des super notes. Elle s'est sentie un peu mise à l'écart. Je lui ai donc expliqué que ce soir, c'était la soirée de son frère., qu'il l'avait mérité. Je crois qu'elle l'a compris.

J'ai trouvé tous les professeurs que j'ai rencontrés ce soir très sympathiques. Une prof de math posée et très douce, une prof de français très juste et droite, une jeune prof de physiques dynamique, un prof de sport motivé et très sympathique, une prof d'anglais très british et attachante, un prof de SVT charmant. (Je veux bien les apprendre les leçons de SVT moi ;-)

Bref, trêve de plaisanterie, j'aurais des profs comme ça moi, et bien j'aurais envie d'aller au collège !!

samedi 24 janvier 2009

Avis de tempête

J'ai ouvert les yeux à 4h19.

Il y avait beaucoup de vent.
J'avais été très prise les jours qui ont précédé. Je n'ai donc pas vu les prévisions météorologiques.
Jusqu'au petit matin, j'ai guetté les bruits.
En 1999, j'avais pleuré toute la nuit en entendant les tuiles glisser les unes après les autres et exploser sur la terrasse. Il faut dire que nous vivions en pleine Beauce, en Eure-et-Loir et rien n'arrêtait le vent.
Cette nuit, ça a été différent.
Le vent soufflait très fort, c'est sûr, mais bizarrement, je me sentais plus en sécurité. Je guettais les bruits de chute de tuile. Aucune n'a bougé.
Je m'attendais aussi à voir apparaître à la porte de notre chambre un de mes deux enfants inquiets. Mais non.
En me levant à 7h00, j'ai allumé la télé pour voir les info. En effet, j'ai fait partie des veinards qui n'ont eu à déplorer que de petites coupures d'électricité, très courtes.
J'ai rapidement renoncé à aller travailler.
Alerte rouge.
Ne sortir qu'en cas de force majeure.

Au fil de la journée, on nous a décrit l'ampleur des dégâts.
Au moins 7 morts en France. 11 en Espagne.
1,7 millions de foyers privés d'électricité. Encore 800 000 dimanche à 17h00.
Ils sont coupés du monde.
C'est le cas de ma petite sœur qui est sans électricité, sans chauffage, sans eau, sans téléphone, même mobile depuis samedi, 4h00 du matin. Ils annoncent 5 jours avant que le réseau d'électricité soit rétabli. Mes parents et mes beaux-parents n'ont plus d'électricité non plus mais ils ont la chance d'avoir une cheminée pour chauffer.
Les vents ont soufflé jusqu'à 190 km/h, un record. 60 à 70% des forêts landaises sont ravagés.
Des arbres et des toits sont arrachés, des routes sont coupées, le réseau ferroviaire est interrompu...

Cette tempête baptisée Klaus par les Allemands rappelle celle des 26 et 27 décembre 1999., Lothar et Martin. Elle est comparable en intensité. En revanche, cette fois-ci, elle n'a touché qu'une partie restreinte du territoire, principalement trois régions.

A Perpignan, un nouveau record de 184km/h (en rafales) a été enregistré samedi (contre 140 km/h en 1999).
Biscarosse 172 km/h en rafales contre 166 en décembre 1999, à Bordeaux 161 km/h.
Le record étant détenu par le Cap Béar, endroit très exposé au vent (191 km/h).
En montagne, une vitesse de 193 km/h, la plus forte enregistrée, a été relevée à la station de Formiguères, dans les Pyrénées-Orientales.

Quelle est l'origine de ces tempêtes ?
Je ne le savais pas, mais je me suis informée.
Les "courants-jets" sont des vents très forts en altitude, produits par les contrastes de température entre le pôle et l'Equateur. Samedi, ils avoisinaient les 300 km/h vers 10 km d'altitude. Ils engendrent des tourbillons qui parfois se développent de manière assez forte et génèrent des tempêtes. Plus le tourbillon est creux, plus le vent est fort.

Nous avons eu de la chance. D'autres en ont eu beaucoup moins.

Quand le calme est revenu, les stations services ont été prises d'assaut pour faire le plein de carburant pour alimenter les groupes électrogènes. Les grandes surfaces se sont remplies comme si elles étaient fermées depuis 15 jours. Le paysage est désolant. On se croirait en temps de guerre.


(photos tirées d'Internet)

jeudi 22 janvier 2009

Capital

Cette semaine, j'ai un avant-goût de ce que sera mon futur job.

Je tourne avec la jeune femme enceinte que je vais remplacer pendant son congé maternité.
Le but, cette semaine, est de me montrer ce qu'est le boulot exactement mais aussi et surtout, de me présenter à toutes les personnes avec qui je vais travailler.

Pour faire simple, je vais être spécialisée en crédits immobiliers et être en contact permanent avec des prescripteurs immobiliers, des courtiers en crédits pour la plupart.

Hier, nous avons fait une petit escale au "train du crédit immobilier" à la gare de Bordeaux Saint Jean. Il s'agit d'un train qui sillonne la France pour parler de financement. Le courtier organisateur de cette manifestation veut prouver que "les banques prêtent mais qu'on ne nous le dit pas".


Sur les lieux, M6 et les caméras de Capital étaient présents. Quand nous les avons vu s'approcher, nous nous sommes effacées.

Aujourd'hui, parmi les prescripteurs que j'ai rencontrés, il en est un, très sympathique au demeurant, qui nous annonce que la télé va arriver d'une minute à l'autre pour le filmer.
Nous voyons débarquer la même équipe que la veille qui se rappelle bien de nous et qui nous propose de nous filmer dans le cadre de leur prochain reportage à savoir : "il y a des courtiers, il y a des banques qui se bougent pour faire des crédits".
Faisant partie d'un très grand groupe bancaire, il est bien évident que nous ne maîtrisons pas les choses et que nous ne pouvons pas, sans autorisation, apparaître dans un reportage télévisé. Il y a des responsables de la communication qui sont là pour gérer ce type de chose. Nous expliquons ça au journaliste qui ne comprend pas. Devant l'insistance du journaliste, nous appelons notre hiérarchique. il demande à lui parler. Le ton monte.
Nous avons beau expliquer que nous n'avons pas le droit de participer à ce genre de reportage, même sans citer le nom de la banque, même en nous "floutant" le visage...
Le journaliste est furieux et nous menace du coup de citer la banque mais pour dire qu'elle a refusé d'être interviewée, et que c'est certainement parce qu'elle a des choses à cacher et effectivement elle n'octroie de crédits... Ça sera vu par quelques 5 millions de téléspectateurs et que ce sera bien fait pour nous.
Nous nous agaçons un peu face à l'agressivité de ce journaliste qui visiblement n'a pas grand chose à présenter pour son futur reportage et qui du coup devient hargneux.
Quand il dit que les banques ne se bougent pas, nous lui rétorquons que nous nous bougeons nous. La preuve, il nous a vues hier à la gare. Ils nous retrouvent aujourd'hui chez ce pauvre courtier (qui ne savait plus où se mettre). Je lui dis que même dans son état (je vous rappelle que ma collègue est enceinte jusqu'aux dents), nous arpentons les rues pour rencontrer nos prescripteurs et récupérer des dossiers.
Et que lui qui se vantent d'être un journaliste intègre qui ne dit que la vérité, il faut qu'il dise qu'il y a des banques qui se bougent, qu'il y a des banques qui n'ont jamais revu à la baisse les conditions d'octroi de crédits sous prétexte que nous sommes en crise...
Je l'aurais volontiers explosé contre le mur ce journaliste à la noix avec son pull tricoté par sa mamie.
Ça m'aurait bien plu moi de pouvoir vous dire "regardez Capital dimanche prochain, vous me verrez en plein boulot..." mais je n'en ai pas le droit. C'est comme ça.
A croire qu'il n'avait rien d'autre à se mettre sous la dent ce journaliste.

Vous savez pas ? Et bien on n'a pas un métier facile !!

Ils ont fini par aller se calmer dehors.
Du coup, quand le calme est revenu, au moment où le stress est retombé, j'ai mangé le morceau de sucre que je n'avais pas mis dans mon café, juste par réflexe, et ma collègue a grimacé un peu parce que le bébé bougeait. Du coup, notre gentil prescripteur a paniqué et a dû croire qu'elle allait accoucher sur place. Il lui a proposé un café, puis un déca, puis un verre d'eau...
Remarque, si elle avait accouché là, Capital aurait toujours pu faire un reportage sur les femmes au boulot et la maternité, prendre comme exemple Rachida Dati et enchaîner en disant que même dans les banques, on est sur le terrain jusqu'au bout. Et ils auraient pu offrir à ma collègue la vidéo de la naissance.

Vraiment, j'ai trouvé ce journaliste trop insistant, trop agressif, à la limite de la l'impolitesse.

Donc s'il y a un reportage sur les crédits immobiliers dans le prochain Capital, je ne manquerais pas de vous en mettre une petite vidéo.
J'espère que pendant la dispute, ils n'étaient pas équipés d'une caméra cachée ;-)
Et j'espère que pendant qu'ils sont allés boire un café dehors, ils n'avaient pas laissé leurs micros branchés ;-)


JOYEUX ANNIVERSAIRE SŒURETTE

mercredi 21 janvier 2009

La Tosca

J'ai eu la chance de me voir offrir 2 places pour assister à l'Opéra Tosca au Grand Théâtre de Bordeaux. Même sans rien y voir, ce lieu est déjà magique.

Pour m'accompagner, j'ai demandé à une connaisseuse, El.
Ce fut très agréable.
Et vous savez quoi, à 38 ans, ce fut mon premier opéra.

Et j'ai été doublement chanceuse puisque ces invitations m'ont permis d'éviter une soirée entre mecs organisée par l'Homme pour manger de la galette et regarder un film plein d'amour et de tendresse "Délivrance". Ceux qui connaissent comprendront que j'ai pu préférer La Tosca.

Une cantatrice jalouse, amoureuse d'un peintre rêveur, un chef de la police cruel et destructeur. C'est le destin tragique de ces trois personnages que nous suivons pendant 2h30.

Les décors minimalistes ne pénalisent en rien l'intensité de la musique.

Un seul bémol : des nuisances sonores autour de nous, 2 blondes qui se sont comportées comme si elles étaient seules dans la loge et qui ont crié "vive Obama" quand le Chef d'Orchestre a salué. Il est noir. Quelle honte, vraiment.

Conclusion, l'opéra, une expérience à renouveler.