Ça fait 4 jours que j'ai repris le boulot. Comme je n'ai pas le droit d'y aller en vélo, je dois prendre le tram. Et comme tout le monde sait, le tram et moi, c'est une grande histoire d'amour.
Premier jour, j'arrive à bon port, sans problème. Je n'ai pas pu m'asseoir, mais ça, ça n'a rien de surprenant.
Deuxième jour, je décide d'aller le prendre ailleurs, plus près de la maison. Je me gare. Je m'approche de la voie. Et là, un message : "Suite à un incident technique, aucun tram ne circule entre les stations...."
Et comme je le disais, je suis allée le prendre plus près de la maison... donc plus loin de l'arrivée. Hors de question de faire le trajet à pied, encore moins en stop... à moins que ma Pomme passe dans le coin. Elle est dans le coin. J'ai donc mon chauffeur attitré. La ceinture côté passager est complètement bloquée. Je n'y passe que le bras droit. Et 1 minute après être montée, une buée s'installe sur les vitres, comme si nous étions une demi douzaine dans la voiture. Tout ça a le mérite de nous faire rire. Et c'est tellement plus sympa que de prendre le tram.
Ce soir, ma Pomme ayant débauché plus tôt, j'ai pris mon transport en commun préféré. J'arrive à l'arrêt. Attente prévue : 10 minutes.
Un groupe d'ados arrive. Ils entreront coûte que coûte, tram bondé ou non, car un bus les attend 1/4 d'heure plus tard, 4 arrêts plus loin. Je confirme, ils sont entrés. Je n'ai même pas eu le temps de passer ma carte devant le capteur. Je me suis retrouvée projetée dans l'allée centrale. Ceci dit, la carte, ce n'est pas la mienne, c'est celle de ma Pomme. Elle me l'a prêtée. Ça ne sert à rien parce que les cartes sont nominatives. Ça sert simplement à ce que tout le monde pense que je suis en règle, gentille et disciplinée, c'est tout. Mais s'il y a un contrôle, je suis bonne !
Je vous rappelle (ça fait 3 fois, je sais) que je me suis garée loin de mon boulot (mais près de la maison). Le trajet en tram est donc long... très long... très très long.
Les rames se vident peu à peu.
On traverse tout plein des cités animées, des centres commerciaux. Il y a une lettre sur deux allumées sur la plupart des enseignes...
La population qui reste dans le tram est souvent vêtue de joggings... blancs sales... et des casquettes. Ils parlent très forts. C'est certainement pour qu'on sache qu'ils sont là. On le sait de toute façon, ils ne se déplacent qu'en groupe. Ce soir, ils étaient 10.
Une dame s'est levée et est allée s'asseoir bien loin d'eux... derrière le chauffeur. Je me suis demandée si je devais en faire autant. Et puis non. Après tout, il faut que j'arrête de psychoter. Ils ne m'ont même pas vue.
Je vois défiler les arrêts. Le mien n'arrivera donc jamais ?
Ça y est.
Comme c'est le terminus, tout le monde descend. Et là, non, je ne psychote pas, mais je marche vite pour rejoindre ma voiture. Je la vois. J'accélère encore un peu. Je ne cours pas, mais pas loin. J'ouvre la portière, je jette mon sac à main sur le siège passager, et je verrouille les portes.
Non, je ne psychote pas.
Mais bon, on ne sait jamais.
Premier jour, j'arrive à bon port, sans problème. Je n'ai pas pu m'asseoir, mais ça, ça n'a rien de surprenant.
Deuxième jour, je décide d'aller le prendre ailleurs, plus près de la maison. Je me gare. Je m'approche de la voie. Et là, un message : "Suite à un incident technique, aucun tram ne circule entre les stations...."
Et comme je le disais, je suis allée le prendre plus près de la maison... donc plus loin de l'arrivée. Hors de question de faire le trajet à pied, encore moins en stop... à moins que ma Pomme passe dans le coin. Elle est dans le coin. J'ai donc mon chauffeur attitré. La ceinture côté passager est complètement bloquée. Je n'y passe que le bras droit. Et 1 minute après être montée, une buée s'installe sur les vitres, comme si nous étions une demi douzaine dans la voiture. Tout ça a le mérite de nous faire rire. Et c'est tellement plus sympa que de prendre le tram.
Ce soir, ma Pomme ayant débauché plus tôt, j'ai pris mon transport en commun préféré. J'arrive à l'arrêt. Attente prévue : 10 minutes.
Un groupe d'ados arrive. Ils entreront coûte que coûte, tram bondé ou non, car un bus les attend 1/4 d'heure plus tard, 4 arrêts plus loin. Je confirme, ils sont entrés. Je n'ai même pas eu le temps de passer ma carte devant le capteur. Je me suis retrouvée projetée dans l'allée centrale. Ceci dit, la carte, ce n'est pas la mienne, c'est celle de ma Pomme. Elle me l'a prêtée. Ça ne sert à rien parce que les cartes sont nominatives. Ça sert simplement à ce que tout le monde pense que je suis en règle, gentille et disciplinée, c'est tout. Mais s'il y a un contrôle, je suis bonne !
Je vous rappelle (ça fait 3 fois, je sais) que je me suis garée loin de mon boulot (mais près de la maison). Le trajet en tram est donc long... très long... très très long.
Les rames se vident peu à peu.
On traverse tout plein des cités animées, des centres commerciaux. Il y a une lettre sur deux allumées sur la plupart des enseignes...
La population qui reste dans le tram est souvent vêtue de joggings... blancs sales... et des casquettes. Ils parlent très forts. C'est certainement pour qu'on sache qu'ils sont là. On le sait de toute façon, ils ne se déplacent qu'en groupe. Ce soir, ils étaient 10.
Une dame s'est levée et est allée s'asseoir bien loin d'eux... derrière le chauffeur. Je me suis demandée si je devais en faire autant. Et puis non. Après tout, il faut que j'arrête de psychoter. Ils ne m'ont même pas vue.
Je vois défiler les arrêts. Le mien n'arrivera donc jamais ?
Ça y est.
Comme c'est le terminus, tout le monde descend. Et là, non, je ne psychote pas, mais je marche vite pour rejoindre ma voiture. Je la vois. J'accélère encore un peu. Je ne cours pas, mais pas loin. J'ouvre la portière, je jette mon sac à main sur le siège passager, et je verrouille les portes.
Non, je ne psychote pas.
Mais bon, on ne sait jamais.
6 commentaires:
je connais ce genre de stress, on psychote et ça fait vraiment flipper ;-)
Il m'est arrivé également de ne pas être très fier en traversant quelques cités un peu sombres pas loin de chez moi. Mais dans l'ensemble, je suis serein, ma voiture est toujours ouverte, mon appart la nuit aussi, et je depuis que je cotoie un gendre très très noir, je me rends compte que les jeunes sont avant tout jeunes avant d'être noirs, beurs, jaunes... Je ne psychote plus, je suis zen.
Je comprends... Et en même temps je suis un fan absolu du Tram. Ton appréhension est légitime, peut-être mais ce n'est pas dû au véhicule, simplement à un certain manque de civisme, à l'attitude adolescente, nous avons tous (je crois) été jeunes et cons, ensuite la connerie est un abîme sans fond et les vieux n'y échappent pas...
Bleck
Le tram c'est plutôt bien comme moyen de transport, mais ça peut vite dégénérer si l'ambiance est un peu lourde... j'ai complètement arrêté de prendre les transports en commun aussi pour ça.
@ Léna : après, je me sens quand même ridicule.
@ Philémon : c'est ça, ce ne sont pas les beurs ou les noirs ou autres couleurs qui m'ont inquiétée, ce sont des jeunes.
@ bleck : c'est vrai que ça aurait été la même chose dans le bus !
@ mamzellescarlett : pour mon nouveau boulot, je ne devrais plus être obligée de le prendre très souvent.
Moi aussi, je déteste prendre les transports en commun le soir, on ne sait jamais ce qui peut arriver !
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