samedi 29 novembre 2008

Méfiance et culpabilisation

- Maman, j'ai super mal au coccyx*.
- ...
- Ça fait un mois que j'ai mal mais je ne te l'ai pas dit à toi. Je l'ai dit à papa.
- Et tu as quoi comme cours en première heure ?
- gym !

Mon Minimoy a HORREUR de la gym. C'est un sport de filles. C'est nul de passer 2 heures à faire des galipettes...

- Tu vas y aller quand même et tu feras ce que tu peux.
- Je vais m'embêter à rester sur le bord pendant 2 heures parce que je ne pourrais RIEN faire. Et ce sera de TA faute.

Il est sorti prendre son bus en boudant, sans me dire au revoir.

Voilà comment il fait culpabiliser sa mère !
J'adore !

En fait, il est allé à la gym. Il a dit à son prof qu'il avait mal mais qu'il allait faire ce qu'il pourrait quand même. Et le prof a répondu : "C'est une très bonne attitude. Bravo." Et là, on dit surtout pas merci maman !!!

* merci Poupy pour l'orthographe de coccyx. Jamais je ne l'aurais écrit comme ça.

Et la Brindille, qui est partie ce matin avec ses petites chaussures toutes râpées sur le dessus, que toutes les autres mamans et toutes les maîtresses doivent penser que je suis une mère indigne et que je pourrais quand même lui acheter des chaussures neuves, voire des bottes fourrées par ce temps !!

Et le dernier look adopté par la Brindille, c'est une barrette qui tient 3 cheveux d'un côté, et une grosse mèche qui couvre l'œil de l'autre côté. J'ai horreur de ça. Je déteste quand elle me parle ne lui voir qu'un seul œil. Ça m'énerve et je suis systématiquement obligée de la couper avec un "sors tes cheveux de devant les yeux". Du coup, elle se vexe et ne termine jamais ce qu'elle était en train de me dire. C'est plus fort que moi. Même quand elle part bien coiffée le matin, les cheveux tirés, elle rentre le soir les cheveux dans les yeux parce qu'elle a viré chouchou et barrettes. Donc ce matin, elle me fait un bisou la mèche dans l'œil. Bien sûr je lui fais une remarque et bien sûr elle part en boudant.

Voilà comment elle fait culpabiliser sa mère !
J'adore !

Sinon, je crois que je suis parano.
Hier soir, j'étais en train de plier mon satané vélo pour le rentrer dans mon tout petit coffre (d'où le vélo pliant !), j'étais aussi en train de casser mon feu arrière, quand une femme s'est approchée de moi. Et alors là, gros "psychotage" : elle veut me voler mon vélo ? Ou mon sac à main ? Ou peut-être même ma voiture ? Elle me dit qu'elle est en panne, qu'elle n'a plus aucune unité sur son portable. Est-ce que je peux lui prêter mon téléphone pour qu'elle appelle quelqu'un ? Et là, j'ai compris. Elle veut me voler mon téléphone portable. Elle sort le sien, qui est 10 fois mieux que ma vieille rougne, mais bon, il est peut-être factice pour faire illusion. Elle me montre le numéro de Barbara dans son répertoire. Je compose moi-même le numéro pour lui tendre mon portable le plus tard possible. Je lui tiendrais bien moi-même contre l'oreille, pour être sûre qu'elle ne parte pas en courant avec, mais bon. Ça va faire la fille qui se méfie. Je lui tends. Barbara décroche. Elle lui explique qu'elle est en panne. Lui demande de contacter Laetitia (probablement la baby-sitter). Il faut qu'elle reste un peu plus longtemps, même si elle est malade comme un chien. Et surtout, est-ce que Barbara peut passer prendre Julien pour son cours de batterie à 19h00. Bref. Elle raccroche. Me dit qu'elle a probablement laissé ces feux allumés ce matin, vu qu'il y avait du brouillard. Et du coup la batterie s'est déchargée. Et comme elle a une vieille voiture qui ne "bip" pas quand on oublie les phares... Je lui dis que je n'ai pas de pinces pour l'aider à redémarrer... et de toute façon, je n'aurais pas su où les brancher. Elle m'a dit qu'elle allait essayer de trouver quelqu'un qui en avait (des pinces). Je suis donc remontée dans ma voiture (qui "bip" elle !) et je suis allée chercher ma Brindille, qui avait perdu sa barrette et qui n'avait donc aucun œil de visible.

Tout ça pour dire qu'on entend tellement de choses qu'on devient complètement stressé et parano au moindre fait un peu inhabituel. Je me dis que j'aurais aimé que quelqu'un me prête son téléphone si j'avais été dans la même situation. Et j'aurais appelé l'Homme qui, même s'il n'est pas toujours gentil, serait venu à mon secours. Il aurait peut-être râlé un peu en me disant que j'aurais pu faire attention et ne pas laisser mes phares allumés, mais il serait venu.

Comme quoi... tout n'est pas perdu !

4 commentaires:

Anonyme a dit…

T'es peut-être parano, mais bon, tu lui as prêté ton téléphone. Je rejoins le clan des paranos, j'aurais eu un vieux doute aussi !

Anonyme a dit…

Oui, c'est vrai qu'on a des doutes, du coup, on hésite...

Anonyme a dit…

j'aurais été parano sur le coup du téléphone... avec tous les malades qui trainent, pfff

(sinon, oui ça sent bien la culpabilité tout ça, ah les enfants !)

C'est pas facile ! a dit…

@ mamzellescarlett : oui, j'ai fini par lui prêter quand même, mais elle a dû se rendre compte de ma méfiance.

@ fanette : bienvenue chez moi. C'est sûr. On n'est jamais trop prudent.

@ léna : ben oui, avec tous ces malades qui traînent... elle aurait pu faire diversion, et une horde de gros mecs baraqués seraient sortis de nulle part et m'auraient violée. Et après, ils auraient volé ma voiture, et mon téléphone.