jeudi 1 novembre 2007

座 頭 市


Comme je suis une très gentille conseillère, un de mes clients m'a offert 2 places pour assister à la représentation générale d'un ballet au Grand Théâtre.


L'année dernière, j'avais vu "Casse-Noisette" avec ma Brindille. Cette année, j'ai assisté avec ma Pomme à la dernière création de l'opéra National de Bordeaux qui associe deux artistes de la région : Carlotta Ikeda pour la chorégraphie et Christian Lauba pour la création musicale.
Ils ont mis en scène "Zatoichi", un ballet inspiré d'un conte de Kan Shimosawa (Il faut le savoir !) avec Charles Jude et les danseurs du ballet de l'Opéra National de Bordeaux.

Les différents tableaux du ballet sont une suite de climats, d'ambiances, de saisons...

Voici l'article paru dans "Bordeaux 7" ce matin :

"C'est une création très attendue, mondiale de surcroît.
Fascinée par le héros du conte de Kan Shimosawa, c'est Carlotta Ikeda qui a souhaité porter le projet il y a un an et demi. "Au début, quand j'ai entendu la musique de Christian, je pensais que nous n'y arriverions jamais", admet la chorégraphe japonaise, timidement. "Je ne voulais pas singer la musique japonaise. La mandoline remplace ainsi le koto", dévoile Lauba. En revanche, pour le rôle principal, Charles Jude, directeur du Ballet de l’Opéra, est apparu comme une évidence. Coïncidence ou non, l'ancien danseur Étoile de l’Opéra National de Paris s'intéressait
au personnage. Pour incarner le modeste aveugle, il a du se frotter au buto pour la première fois. "Ce fut très difficile. Cela demande une concentration extrême. Mais au final, je crois que le spectateur ressent ce qu'il y a de profond sur scène", relève celui qui incarne le "Zorro" japonais. Mais "Zatoïchi" n'est pas que spiritualité, le ballet comprend de beaux moments de combats. Car
le vieil homme, ancien yakuza est un redoutable expert au maniement du sabre, sa canne épée. Boitillant au milieu de somptueuses geishas, le défenseur des déshérités traverse les saisons. Du rouge de l'automne à la poudre de neige, le décor, prodigieux rassemble également une succession de bambous lumineux. Sur scène, vingt-et-un danseurs défilent avec Charles Jude pour ce mariage de l'orient et de l'occident, à la fois pur et poétique. "

En ce qui me concerne, le simple fait d'entrer dans le grand théâtre me ravie. C'est un endroit tellement beau, tellement magique.




Ensuite, j'ai trouvé le ballet agréable, même si je préfère la danse classique. La mise en scène, les différents tableaux rendaient le spectacle plus proche du théâtre que de la danse.
Je ne trouve pas la musique japonaise très mélodieuse. Mais ça, c'est un avis très personnel.
Je crois que c'est bien de voir ce genre de spectacle pour sa culture personnelle. Et je n'avais jamais vu Charles Jude sur scène. Ça valait le coup d'oeil !






Il faut fermer les yeux pour voir clairement. J'ai besoin de voir dedans.
Les yeux ne sont pas là, posés sur le visage, ils sont creusés dans la tête, retournés dans le corps… C'est le dedans qui doit danser… Zatoïchi est aveugle, il sait cela.

Carlotta Ikeda

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