mardi 28 août 2007

Rando cyclo-rollers

Voici le récit de notre périple en vélo-rollers de dimanche dernier.
Nous avons décidé de faire une petite balade : Bordeaux-Lacanau soit 130 km aller-retour.

Je sais. Vu comme ça, ça l'air impressionnant... et bien, ça l'est !
Pour résumer : ça n'a pas été facile, mais je l'ai fait. En voici le récit.

Départ prévu à 8h30 de la maison. OK, on est partis à 9h00.


On s'équipe sur le parking du Buffalo Grill de Bordeaux Lac.
Premier coup de pédale à 9h20.
Il tombait quelques gouttes... la météo avait pourtant prévu du soleil. Tant pis, on part quand même.


Le pont d'Aquitaine, vu par en-dessous, c'est assez étrange. Le Lac de Bordeaux vu d'aussi près, aussi.
On est passé au Haillan. On a traversé St Médard en Jalles. Ça n'en finissait pas d'ailleurs !
C'est là que le soleil a montré le bout de ses rayons.
Puis à Salaunes, on avait 25 km dans les jambes. Tout allait bien.



Une petite pause...

Après Ste Hélène, Saumos... une piste à perte de vue. Tout droit. Tout plat.

Devant :


Derrière :

Personne à l'horizon.

Le roller-man en action :


Le vélo à l'arrêt.



Pendant des heures, le soleil caressait mes épaules. Une légère brise tiède m'effleurait. Des lézards traversaient la piste à notre arrivée. L'agréable odeur des pins m'enivrait. C'était très agréable.
Le côté négatif, c'est que le soleil, il tape souvent au même endroit. Sympa la marque du débardeur !!

Petite pause...


Après 55 km environ, on approche du but : le lac de Lacanau est en vue.


Encore 10 km avant de pouvoir se poser et manger. Parce que la boisson énergétique et le pain d'épices, ça ne fait pas tout !!
On a besoin de reprendre des forces.

Lacanau, c'est nul.
C'est moche.
La rue centrale, qui pourrait être agréable, si elle était piétonne est dangereuse. Il faut bien que les fils à papa en décapotable fassent vrombir un peu les chevaux, histoire d'impressionner les filles aux terrasses des cafés.
Tiens, d'ailleurs, parlons-en des cafés.
On s'est arrêté dans une première brasserie. A peine installés, on s'est rendu compte qu'il diffusait sur grand écran le grand prix de Formule Un. Et Vroum, vroum...
Nous, on avait besoin de calme.
Donc, on prend nos clics et nos clacs et on change de crémerie.
On s'attable.
Ça aurait pu être calme si on ne s'était pas retrouvés à côté de 3 pintades qui gloussaient bêtement et bruyamment. Même la Formule Un c'était plus tranquille !!
Et la serveuse qui passait, et repassait, et repassait encore sans nous voir. A croire que nous étions totalement invisibles !
L'homme a fini par aller lui même nous chercher une carte.
Et là, miraculeusement, elle nous a vus. Elle a pris notre commande. Et comme nous étions assez agacés, nous n'avons pris qu'un sandwich. On oublie les glaces. On ira les prendre plus loin, dans un cadre plus sympa.
Et les pintades qui gloussaient toujours.
Tellement bien que nous avons encore pris nos clics et nos clacs et nous avons changé de table, histoire de nous éloigner un peu.
Le sandwich était dégueu.
Bref, bilan de cette brasserie : accueil minable, serveuse désagréable, temps d'attente considérable, bouffe trop chère et pas terrible.

Ensuite, nous sommes partis à la recherche d'un glacier pour moi, et d'une sandwicherie pour l'Homme qui avait encore faim !
Alors, dans les restau qui ont l'air sympa, à partir de 15h00, on ne sert plus de salés. Donc pour ma glace OK. Pour un sandwich, il faut prendre son ticket et faire la queue à la sandwicherie. 15 minutes. J'ai dégusté ma glace toute seule en terrasse en observant les gens qui passent : des tatoués, des rondelettes avec piercing partout, des femmes proches de la soixantaine en string et la peau toute fripée par le soleil...

Puis, direction la plage.
Et bien, il y avait du monde.
Je crois que c'est ce qu'on appelle une plage bondée.




Nouvelle épreuve : trouver 2 m² pour poser nos serviettes. Heureusement que j'en avais pris des petites !
Nous marchons un peu. Un petit espace. Nous étions en train de nous installer et là, horreur : Allongées sur le dos, rôtissant au soleil, les 3 pintades de la brasserie.
On a repris nos serviettes et on a marché un peu plus.
Et nous revoilà en train de nous installer. Si je m'allonge et si je tends les jambes, je pose mes pieds sur la tête de la fille devant moi. C'est marée haute, alors la plage n'est pas très grande.

Étalée sur la serviette, les yeux fermés, on entends des bribes de conversation des gens qui nous entourent. Les d'jeuns qui parlent de leur vacances, les plus vieux qui parlent de leur boulot, ceux qui appréhendent déjà le retour et les embouteillages. Le sujet qui revient le plus souvent, c'est le temps pourri de cet été.
Et tout d'un coup, on entend dans les hauts-parleurs "le petit Gabriel, 4 ans, attend ses parents au poste de secours".
J'imagine les parents sortis de leur léthargie, réalisant tout à coup que leur bout de chou a disparu. Quelle inconscience ! Quelle inconscience aussi ceux qui laissent leur progéniture sans chapeau sous ce soleil de plomb. Je leur mettrais des amendes moi à ces gens là.

Et jeune homme, je crois que vous devriez arrêter les biscuits...



On dort mal sur la plage. Il fait chaud. Il y a du bruit. Le sable passe partout et gratte.
Vers 18h30, ou 19h00, je ne sais plus, on a décidé de plier bagages.
Et Lacanau, c'est pas cool. Il n'y a qu'une douche sur la plage centrale. Vous avez vu le monde qu'il y avait sur le sable ? Vous imaginez donc la queue pour se passer sous l'eau. Il était hors de question que nous repartions avec du sable partout. Bonjour les irritations !

Nous sommes rincés et rhabillés. Le vélo est paré. Les bouteilles sont pleines de boisson énergisante. Les roues des rollers ont été interchangées.
Il est 20h00. Et là, c'est absolument HORRIBLE ! Nous avons 65 km à faire. On a mis plus de 4h ce matin. Ça nous fait donc arriver vers... minuit !


Et nous voilà repartis.

Rapidement, le soleil s'est couché et tout s'est assombri. C'est fou comme les journées sont courtes maintenant.
Et même que rapidement, il a fait tout noir.
La lampe frontale pour l'Homme, et feu arrière clignotant rouge pour moi, et la lune pour nous guider.


Vous la voyez la lune au dessus du roller-man ??

Je vous avoue que je flippais un peu. Régulièrement, on entendait des bruits dans les buissons. Des grosses bêtes... probablement des chevreuils... ou peut-être des sangliers. Ça charge les sangliers non ??
Quand on était à proximité d'habitations, on dérangeait des chats qui profitaient de la chaleur du goudron.
Vous avez vu le dessin animé de Disney "Blanche-Neige et les Sept Nains" ? Vous vous souvenez de l'épisode de la forêt avec les arbres qui essaient d'agripper la robe de Blanche-Neige avec leurs branches crochues. Et bien j'avais la même impression. Je suivais le roller-man, et avec la lampe frontale, les ombres des arbres étaient immenses et mobiles. C'était très impressionnant.
Flippant !
Et pour couronner le tout, en arrivant à Salaunes, nous avons croisé des couples qui se promenaient. Un des messieurs m'a dit "Vous n'avez pas peur des agressions ? On a retrouvé des vélos abandonnés récemment."
Quel con ! Je ne lui avais rien demandé à lui. Je n'avais pas besoin qu'on me donne des raisons supplémentaires de flipper.

Salaunes... ça veut dire plus que 25 km. Plus que...

Autour de Bordeaux Lac, c'est plein de petits lapins. Il paraît que c'est aussi le RDV des homosexuels. Je n'ai vu que des lapins ;-)

A quelques kilomètres de l'arrivée, j'étais tellement fatiguée que je ne savais même plus où j'avais mal.

Nous avons rejoint la voiture à 1h00 du matin. Il nous a fallu quasiment 5h00 pour le retour.

Nous étions crevés. 130 km dans les jambes. Rien dans l'estomac.

Quelques étirements.

Notre dilemme pendant le trajet de retour en voiture était de savoir si on allait d'abord se doucher, ou d'abord déguster un Boonty glacé.
La douche d'abord parce qu'une fois vautrée dans le canapé, je pense que nous n'arriverons plus à décoller.

En arrivant, l'Homme s'est jeté sur un reste de riz froid et du jambon. Il a mangé tout ça avec les doigts. A la sauvage.
Une bonne douche.
Un bon Boonty glacé.
Et un gros dodo.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

j'avais pas lu et pas imaginé mais vous êtes de sacrés aventuriers. Puis le refaire un an plus tard,quand on sait ce qui nous attends..... chapeau
Serge

Anonyme a dit…

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Anonyme a dit…

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Anonyme a dit…

Bonjour.

Nous avons loué un appart à Lacanau et nous allons profiter des belles pistes cyclables pour faire du vélo (mon épouse) et du roller (moi).

Nous sommes tombés sur votre blog tout simplement en tapant "lacanau roller".

J'avoue que nous avons passé un bon moment en lisant votre récit (très bien écrit et pratiquement sans faute d'ailleurs, c'est rare - bravo).
Le ton est enjoué et le récit très vivant.

On va éviter de tenter d'aller jusqu'à Bordeaux.

Merci.